Pour le deuxième concert de l'été présenté dans le cadre du festival Millesources, l'église d'Arches a résonné mardi 10 août 2021 des 4 saxophones du Quatuor Zahir, avec Guillaume Berceau au saxophone soprano, Sandro Compagnon au saxophone alto, Florent Louman au saxophone ténor et Joakim Ciesla au saxophone baryton.
Née en 2015, cette jeune formation se produit déjà dans de nombreux festivals, en France et dans le monde mais c’est en 2017 que le Quatuor Zahir s’est particulièrement distingué en remportant le 9ème Concours International de Musique de chambre d’Osaka (Japon), acquérant ainsi une reconnaissance sur la scène internationale. Ils ont depuis été invités au Wigmore Hall de Londres, à la Philharmonie de Paris et au Konzerthaus de Vienne, ainsi qu’aux Folles Journées de Nantes ou encore au Festival de Radio France à Montpellier.
Des valeurs essentielles unissent cet ensemble : le partage d’une même sensibilité, une exigence aiguë, la liberté du geste et le désir de renouveler le paysage musical. Les quatre saxophonistes ont en effet à cœur de faire évoluer le genre du quatuor, tout en rappelant que le saxophone, associé souvent au jazz et au rythm and blues, est à l’origine un instrument classique, inventé en 1846 par le fabricant d’instrument belge, Adolphe Sax.
Le programme présenté à Arches a fait voyager les spectateurs mélomanes de l’autre côté de l’Atlantique avec des compositions américaines transposées pour le saxophone par le quatuor. La musique américaine a su, tout comme le saxophone, s’enrichir de différentes cultures afin de créer une identité polymorphe, riche et complexe. Comptant parmi les compositeurs qui puisent dans les traditions populaires du continent américain, George Gershwin propose une synthèse entre la comédie musicale de Broadway, le jazz, le ragtime et le langage classique. D’origine tchèque, Anton Dvorák, installé aux États-Unis de 1892 à 1895, s’inspire de la richesse des traditions des populations noires du Sud des Etats-Unis dans le quatuor dit américain. Le programme a permis aussi d’entendre le magnifique adagio de Samuel Barber, tiré de son quatuor à cordes, et un medley original de l’une des comédies musicales les plus célèbres de l’histoire, West Side Story, de Léonard Bernstein.